Aqui no mundo, a vida e nada mais: a consagração do instante em 24 frames, de Abbas Kiarostami, e as formas de aparição na linguagem cinematográfica e na escrita do haicai japonês

Abstract

Que peuvent avoir en commun le langage cinématographique et la poésie haïku ? Comment l’image photographique peut-elle se retrouver dans ce que propose cette tradition littéraire ? Et, dans ce cas, par quels moyens peut-on discuter du sens de ces images ? Partant de ces questions, avec l'intention de rapprocher les expressions artistiques et de développer un essai qui unit la pensée conceptuelle du haïku aux développements esthétiques de l'image, je propose une investigation qui s'intéresse à la manière dont les signes japonais, idéogrammes à leur origine, dialoguent avec la construction de la pensée imagétique du cinéma. À partir des œuvres du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, et plus particulièrement de son dernier film, 24 frames (2017), j’analyse le développement de la photographie et de la vidéo dans les dynamiques visuelles d'images contemporaines et je reviens à l'écriture du haïku pour réfléchir comment le rapprochement entre le sujet et le monde, entre le soi et la nature, constituent également le film de Kiarostami.